N comme Nomenclature en Afrique du Sud et Nasi Goreng
Ceci est le condensé et la traduction d’un article paru sur Persée , écrit par Petrus Johannes Nienaber
( Voir sources ).
Pour information : Transvaal est maintenant nommé Gauteng. L’état Libre se réfère à L’état libre d’Orange ‘’ Orange Free State ‘’.
‘’En Afrique du Sud, très peu d’études et de recherches sur les noms de lieux ont été faites. Nous commençons à peine à exploiter cette riche mine d’or de notre histoire linguistique et culturelle. En comparaison avec les toponymes d’Europe, nos toponymes sont très récents, à l’exception de quelques noms indigènes. Au cours de nombreux siècles, les noms de lieux européens ont été modifiés et transformés, de sorte que l’origine de ces noms est souvent inconnue et qu’une recherche et une étude linguistique intensives sont nécessaires pour déterminer l’origine et la signification d’un nom spécifique.
Avant l’arrivée des Hollandais en 1652, la plupart des côtes et des caps le long du littoral africain portaient des noms, principalement d’origine portugaise. Comme aucun homme blanc n’avait pénétré dans l’intérieur des terres, les montagnes et les rivières portaient des noms hottentots, bantous ou peut-être bochimans (bushmans).
Lekkerwjin
Au fur et à mesure que les Hollandais pénétrèrent plus profondément dans l’intérieur du pays, la plupart des noms indigènes furent traduits en néerlandais. Les colons français et allemands arrivés en Afrique du Sud au XVIIe siècle marquèrent de leur empreinte la nomenclature sud-africaine. En 1795, les Britanniques conquirent le Cap et en 1806, le Cap devint une possession britannique permanente. À partir de ce moment-là, il y eu une période de dénomination anglaise, (mais la dénomination Hollandaise – Afrikaans) a également continué. Les différentes vagues culturelles qui ont balayé l’Afrique du Sud sont clairement visibles dans la dénomination des lieux. En étudiant la carte de l’Afrique du Sud, on trouve des noms d’origines diverses : noms donnés par les Bochimans, les Hottentots, les Bantous, les Portugais, les Allemands, les Hollandais, les Français, les Anglais et les Afrikanders. Les huguenots français arrivés en Afrique du Sud s’établirent comme viticulteurs. Ils n’eurent beaucoup d’influence sur nos noms de lieux, mais les noms qu’ils donnèrent à leurs fermes reflètent les souvenirs affectueux de leur terre natale et indiquent de quelles villes ou régions de France les réfugiés étaient originaires.
Par exemple, Le 26 août 1687, Charles Marais arrive en Afrique du Sud avec sa femme et ses quatre enfants. Cette famille reçu une ferme à Great-Drakenstein et Charles Marais l’a nommée d’après son lieu de naissance en France – Duplessis Marie. En 1687, Jacques Théron fuit le Languedoc pour s’installer au Petit-Drakenstein. Il appella sa ferme Languedoc. Les derniers huguenots arrivés furent
les trois frères De Villiers de La Rochelle. Ils aménagèrent une ferme à Franschhoek – La Rochelle – ..
Coligny
Un nom intéressant d’origine huguenote est Lekkerwyn (bon vin) dans le district de Paarl. En 1690, la ferme fut attribuée à un Français, Leer event, par Simon Van der Stel, mais les Néerlandophones changèremt le nom en Lekkerwjin.
En 1729, une ferme portant le nom de Bartholomeusklip fut aménagée à Stellenbosch en mémoire de la nuit de la Saint-Barthélemy – 23-24 août 1572.
Coligny, une ville du district de Lichtenburg, Transvaal, a été nommé d’après le huguenot français, Gaspard de Coligny.
Près de Wellington se trouve une gare portant le nom de Huguenot. Pendant un certain temps, elle fut connue sous le nom de Lady Grey Bridge, mais le nom d’origine fut ensuite restauré.
La plupart des noms de lieux français en Afrique du Sud sont d’origine huguenote. Lors de l’étude de la carte de l’Afrique du Sud, seul un petit nombre d’autres noms de lieux français peuvent être retrouvés.
Val du Charron était le nom de l’endroit qui était également connu sous le nom de
Wagenmakersvallei (vallée des constructeurs de wagons) et s’appelle aujourd’hui Wellington .
Parys dans l’État libre porte le nom de la capitale française. La petite ville de l’État libre a été aménagée en 1876 et a été ainsi nommée par l’arpenteur allemand Schilbach. Il avait été dans l’armée allemande pendant la guerre franco-allemande de 1870 et avait été présent au siège de Paris cinq ans plus tôt.
Ypres, également dans le Transvaal, nous rappelle un endroit sur le front où de grandes batailles ont eu lieu pendant la guerre mondiale.
Le nom de Napoléon apparaît plusieurs fois sur notre carte. Près de Stellenbosch, il y a une montagne appelée Napoléon car sa forme aurait rapellé Napoléon au repos.
Napoleonkop (Napoleon’s Head) près de Harrismith ressemble de très près à la tête de Napoléon – C’est donc un nom comparatif. Au Kwazulu Natal, on trouve Napoleonvallei (vallée de Napoléon) qui rappelle la mort tragique du prince Napoléon lorsqu’il fut tué par les Zoulous dans cette vallée en 1879.
Le Mont aux Sources est le nom du plus haut sommet montagneux d’Afrique du Sud. Il fut nommé par les missionnaires Arbousset et Daumas. Dans leur ‘’ Narrative of an Exploratory Tour (p. 70, 1846)’’, ils parlent d’«une montagne que les indigènes appellent Pofung (L’Eland) parce qu’on y chasse fréquemment l’Eland, mais que nous avons désigné sur notre carte sous le nom de Mont aux Sources ».
C’est vraiment un nom des plus appropriés, puisque diverses rivières prennent leur source dans cette montagne : les rivières Orange, Tugela, Caledon et Wilge.
Mont aux Sources
Ainsi il y a des localités avec des noms français dans les différentes provinces dU pays — noms qui dérivent pour la plupart de ceux des villes et des localités de France. Dans l’Etat libre on trouve : Marseille, Calais et Cabrière ; au Natal La Miséricorde ; dans le Transvaal : Crécy Metz, Gravellotte, Bonnefoi, Bon Accord, Fontainebleau, et dans la Province du Cap : La Plaisante, Le Chasseur et Bellevue. Ces noms illustrent le fait que les Français, et en particulier les Huguenots, ont eu une certaine influence sur la nomenclature sud-africaine.
Et un plat importé d’Idonésie
Nasi Goreng
Ingrédients
- 250 g de blanc de poulet coupé en dés
- 250 g de viande de porc émincée
- 1 cuillère(s) à soupe de sauce soja
- 2 blancs de poireaux en rondelles
- 2 carottes en petits dés
- 2 oignons pelés et émincés
- 1 soupçon de sambal oelek
- 2 oeufs
- 125 g de riz cuit
- 2 tranches de jambon cuit en dés
- 1 banane
- 6 cuillère(s) à soupe d’huile
- sel
- poivre
Méthode
- Rissoler la viande de poulet dans 2 cuillères à soupe d’huile; réserver.
- Rissoler la viande de porc arrosée de la sauce soja et ajouter au poulet; réserver.
- Rissoler les légumes avec le sambal oelek, 5 minutes, dans 2 cuillères à soupe d’huile; réserver.
- Battre les oeufs, poivrer et saler, cuire en omelette dans l’huile restante: couper en morceaux, réserver.
- Verser le riz dans le wok, ajouter la viande, les légumes, l’omelette et le jambon; mélanger puis laisser chauffer à feu doux.
- Couper la banane en rondelles et garnir le plat.
- Suggestion: Pensez à garnir ce plat de bananes frites: procurez-vous des bananes plantains, coupez-les en rondelles, passez-les dans la chapelure et faites-les dorer dans un fond d’huile. Ce plat indonésien n’en sera que plus authentique.
Pour une recette plus longue et légèrement plus compliqué, mais certainement excellente : https://www.marieclaire.fr/cuisine/nasi-goreng-riz-a-l-indonesienne,1208165.asp
Sources
Persée : French place names in South Africa
Revue internationale d’onomastique Année 1963 15-3 pp. 173-176
https://www.marieclaire.fr/cuisine/nasi-goreng-riz-a-l-indonesienne,1208165.asp
https://www.elle.fr/Elle-a-Table/Recettes-de-cuisine/Nasi-goreng-2067170