L’origine du mot Huguenot et Hertzoggies
Le nom ayant plusieurs origines possibles, je laisse parler les spécialistes qui en savent beaucoup plus que moi.
Etymologie Helvétique :
Genève en 1602
”Désignant les calvinistes français, le vocable « huguenot » est doublement d’origine genevoise, puisqu’il est apparu dans cette ville dans les années 1520-1525 par une double dérivation-altération du mot allemand Eidgenossen (les compagnons du serment, désignant les confédérés suisses) et du prénom personnel Hugues synthétisés en « eignots ». À Genève, en effet, le parti de l’indépendance hostile au duc de Savoie est dirigé, en attendant Calvin, par Hugues Besançon. Vers 1530-1535, le mot huguenot est déjà entré en France dans le langage courant : on sait que Guillaume Farel établit le protestantisme à Genève et que Calvin, en route vers Strasbourg, s’installe dans la ville en 1536. Ce sobriquet a d’emblée — comme celui de papiste — une signification péjorative. Pourtant, Castelnau, dans ses Mémoires parus en 1659, donne une autre origine. Il prétend qu’au moment de la conjuration d’Amboise en 1560, l’affaire ayant échoué, les femmes du pays essayèrent de sauver des fuyards, affirmant « que c’étoient pauvres gens, qui ne valoient pas des huguenots, qui estoient une fort petite monnoie, encore pis que des mailles, du temps de Hugues Capet ». Fausse ou non, cette étymologie ne fait que souligner le sens sarcastique qui s’attache à ce mot. Par un renversement de sens, fréquent en histoire, le terme huguenot a été pris par les protestants français dans un sens de supériorité.”
— Jean MEYER
Source : https://www.universalis.fr/encyclopedie/huguenots/
Arrivée des Huguenots en Prusse en 1685 Catherale-Francaise de Berlin
Etymologie française :
Patrick Cabanel (juillet 2012, Histoire des protestants en France)
”Cabanel s’appuie sur le grand historien catholique français Etienne Pasquier (1529-1615) qui, dans ses Lettres historiques, indique que huit ou neuf ans avant la conjuration d’Amboise (1560, donc dès 1551 ou 1552) « Huguenots » est l’appellation donnée en Touraine, à Tours, par des catholiques français de ses amis :Dedans la ville de Tours…il y avait un rabat [un esprit] qui toutes les nuits rôdait par les rues qu’ils appelaient le Roi Hugon, du nom duquel une porte de la ville fut premièrement appelée Fougon, par quoi le peuple entendant qu’il y avait quelques-uns qui faisaient des assemblées de nuit à leur mode, les appela Huguenots, comme disciples de Hugon, qui ne se faisait ouïr que de nuit… ». Cabanel tranche en faveur de cette origine tourangelle du terme : « N’était le nom de la porte, l’explication de Pasquier [lui] paraît convaincante, parce qu’elle s’ancre dans une conjoncture et un lieu précis » et qu’elle est corroborée par plusieurs autres écrits contemporains présentant les premiers réformés de Tours comme « surnommés par dérision « les disciples » ou « les enfants du [mythique] roi Hugon », les « petits Hugon » (ot étant un suffixe diminutif comme dans Margot ou Pierrot). L’expression semble s’être rapidement diffusée à partir de la Touraine (séjour des rois, donc plus centrale qu’aujourd’hui pour le pouvoir politique français) car dès 1553 à Périgueux on trouve un acte officiel de la municipalité parlant de la « vilaine race d’huguenaulx » et Calvin et Théodore de Bèze écrivent en 1561 sur une émeute à Lyon contre des réformés, « ou comme on dit aujourd’hui [disent-ils] huguenots ».
Librairie de langue-Francaise à Amsterdam en 1750
Parallèlement au travail de synthèse de, voici cependant « Le parti huguenot, chronique d’une désillusion 1557-1572», de Hugues Daussy (mars 2014, éd. Droz, prix Chateaubriand 2014). Ce chercheur choisit de ne pas trancher ce qu’il appelle «l’histoire nébuleuse du mot « huguenot »». En introduction de son ouvrage (p. 11 à 13), publication d’une thèse de doctorat, il rappelle d’abord que la version française, tourangelle, «a été présentée et soutenue, avec quelques variantes, par la plupart des chroniqueurs contemporains les mieux informés, au premier rang desquels figurent Louis Régnier de la Planche, Pierre de la Place, Théodore de Bèze, Agrippa d’Aubigné, Etienne Pasquier, La Popeninière et Jacques-Auguste de Thou», liste éloquente. Cependant il ajoute que «l’origine exacte de ce sobriquet, dont l’emploi devient fréquent à partir du printemps 1560, à la suite de l’échec de la conjuration d’Amboise, demeure en effet l’objet de vives discussions qui ne seront peut-être jamais tranchées». Restons donc dans une prudente réserve.”
Source : http://bernard-richard-histoire.com/2014/09/21/les-huguenots-une-origine-liee-a-la-ville-de-tours/
Et un petit biscuit pour digérer tout cela.
Hertzoggies
Un Hertzoggie, également connu en afrikaans sous le nom de Hertzogkoekie ou en anglais sous le nom de Hertzog Cookie, est une tartelette ou un biscuit fourré à la confiture avec une garniture à la noix de coco généralement servi sur une base de pâte en forme de coupe. Le cookie est un dessert populaire en Afrique du Sud où il est souvent consommé avec une tasse de thé
Ingrédients
- 500 g de beurre
- 1 tasse de sucre semoule
- 2 cuillères à café d’essence de vanille
- 1 œuf
- 5 tasses de farine
- 1 cuillère à café de levure chimique
1 tasse = 250ml
Garniture
- 2 tasses de noix de coco râpée
- 1 tasse d’eau
- 1 tasse de sucre
- 2 bâtons de cannelle
- 1 gousse de cardamome
- 1 tasse de confiture d’abricot fine
Méthode
- Dans un grand bol, battre le beurre et le sucre en crème jusqu’à obtenir consistance crémeuse.
- Ajouter l’essence de vanille et l’œuf et battre pendant une minute.
- Ajouter les ingrédients secs et mélanger jusqu’à ce qu’une pâte molle se forme.
- Couvrir et laisser refroidir au réfrigérateur pendant 20 minutes.
- Pour faire la garniture à la noix de coco, mettre tous les ingrédients sauf la confiture d’abricot dans une casserole et porter à ébullition.
- Laisser mijoter jusqu’à ce que tout le liquide se soit évaporé.
- Retirer du feu et laisser refroidir.
Préchauffer le four à 180˚C.
- Sur un plan de travail fariné, étalez la pâte et à l’aide d’un emporte-pièce fleur, découpez des formes et transférez dans un moule à coque beurré. Remplissez chacun avec une cuillère à café de garniture à la noix de coco.
- Cuire au four pendant 8 minutes. Retirer du four et verser immédiatement une cuillère à café de confiture sur chaque biscuit
- Remettez les biscuits au four et faites cuire jusqu’à ce que les bords soient dorés.
- Laisser refroidir quelques minutes dans le moule et transférer sur une grille pour refroidir complètement.
Sources
https://www.universalis.fr/encyclopedie/huguenots/
http://bernard-richard-histoire.com/2014/09/21/les-huguenots-une-origine-liee-a-la-ville-de-tours/
https://fatimasydow.co.za/2019/08/25/hertzoggies/
https://museeprotestant.org/en/notice/le-refuge-huguenot-en-suisse/