Bateaux et Biscottes
Les Huguenots sont arrivés principalement en 1688 et 1689.
Pour nos émigrants, seulement les effets personnels et un minimum de bagages étaient autorisés. Par contre les voyageurs étaient libres d’emmener tout l’argent dont ils disposaient.
Les émigrants devaient s’installer au Cap et s’engager dans les professions suivantes : agriculture, viticulture, travail industriel (technique), travail scientifique (médical, apothicaire etc.), main d’œuvre, artisanat (chapelier par exemple).
Les fermiers recevraient autant de terre qu’ils étaient en mesure de cultiver, et tous les outils, graines, semences et bétail nécessaires pour leur labeur.
Les colons avaient l’obligation de rester au Cap pour un minium de 5ans, mais pouvaient demander de rentrer plus tôt (à condition de payer leur voyage) s’ils avaient une raison valide (maladie, ou impossibilité de faire fructifier leurs terres par exemple).
Après les 5 ans requis, les colons avaient la possibilité de retourner en Hollande à condition de payer leur voyage aux tarifs courants. Ils ne pouvaient cependant rapatrier que ce qu’ils portaient sur eux.
Donc la scène est posée et le premier bateau est prêt à partir. Le voyage à l’époque était sérieusement dangereux. Les bateaux étaient petits. La nourriture se composait principalement de viande salée, de poisson conservé au vinaigre (pickles), de haricots secs et de pois cassés. L’eau était distribuée strictement et il arrivait que l’on en manque. Le scorbut rodait toujours. A part la longueur du voyage, il y avait aussi la menace des tempêtes, incendies à bord, maladies diverses et aussi les pirates qui sillonnaient les mers.
L’un des premiers bateaux à atteindre le Cap de Bonne Espérance, fut le Voorschoten.
Le Voorschoten arriva à Saldanha le 25 Avril 1688, ayant mis voile le 31 Décembre 1687 de Goeree (Delftshaven). La Flute mesurait 131 pieds de long, 31 pieds de large et 13.75 pieds de profondeur. A bord, un équipage de 155 à 172 hommes pour 22 passagers. Le trois-mâts devait arriver directement dans la baie du Cap, mais après des dégâts subis par le navire à la suite d’une grosse tempête, le capitaine Frans Villerius fut obligé de jeter l’ancre dans la baie de Saldanha, à environ 120kms du Cap. Le Capitaine envoya alors un message par un coursier Khoi (Hottentot) au gouverneur du Cap Simon van der SteL Le côtre Jupiter (en anglais cutter – qui serait maintenant l’équivalent d’un garde côte) fut alors envoyé à Saldanha pour secourir les passagers échoués.
Il y avait à bord 192 passagers y compris les Huguenots suivant :
Charles Marais (1640-1689) originaire d’ Ile-de-France
Catherine Taboureux (1642-1729) originaire d’Ile-de-France
Claude Marais (1662-1729) originaire d’ Ile-de-France
Charles Marais (1668-1711) originaire d’Ile-de-France
Isaac Marais (1677) originaire d’Ile-de-France
Marie -Madeleine Marais (1682-1716) originaire d’Ile-de-France
Philippe Fouché (1657-1708) originaire de l’Orléanais
Anne Souchay (1659-1708) originaire de l’Orléanais
Anne Fouché (1681-1713) originaire de l’Orléanais
Esther Fouché (1683-1689) originaire de l’Orléanais
Jacques Fouché (1685-1689) originaire de ‘Orléanais
Gaspard Fouché (1667-1688) originaire de l’Orléanais
Jacques Pienaar (1665-1712) originaire d’Ile-de-France
Esther Fouché (1668-1697) originaire de l’Orléanais
Gidéon Malherbe (1663-1713) originaire de Normandie
Marié Grillon (1670-1735) originaire de l’Orléanais
Etienne Bruwer (1665-1759) originaire de l’Orléanais
Gabriël le Roux (1669-1711) originaire de l’Orléanais
Jean le Roux (1667-1711) originaire de l’Orléanais
Pierre Sabatier (né en 1665) originaire de Champagne. Retourné en Europe après 1700.
Jean Machepaste (1662-1689) originaire de l’Orléanais
Paul Godefroy (1665-1699) originaire de l’Orléanais
Marguerite Basché (1665-1688)
Il n’est pas interdit de penser que nos passagers avaient embarqué quelques provisions dont
peut-être des biscottes. Attention, il faut des dents solides.
Biscottes / Rusks
Je vous donne la recette du blog
https://desroulettessouslespieds.fr/recette-rusks-afrique-du-sud/
Ingrédients
- 4 mugs de farine (T65 bio)+ levure chimique (environ un paquet et demi)
- 250 grammes de beurre fondu (j’ai mis 125 grammes de beurre + 125 grammes d’huile de noix de coco désodorisée)
- 500 grammes de lait fermenté (lait ribot) ou du Kéfir ou l’équivalent yaourt
- ½ mug de sucre complet
- 1 à 2 mugs de muesli ou flocons d’avoine
- ½ mug de graines de lin
- ½ mug de graines de tournesol
- (vous pouvez rajouter 1 mug de noix de coco râpée)
- 2 œufs
Méthode
- Mettre le tout dans un robot et laisser le robot mélanger à votre place pour éviter une tendinite !!
- Étaler ensuite sur une plaque graissée (j’ai utilisé deux moules rectangulaires graissés et farinés) avec une épaisseur de 3 à 4 cm.
- Faire cuire 1h au four à 180° (bien vérifier sur la fin de la cuisson que les rusks ne dorent pas trop sur le dessus.
- Au bout d’une heure, sortir du four et découper les plaques en carrés.
- Il faut ensuite les faire dessécher en remettant les carrés espacés dans le four T° 50 au moins pendant 4 heures en laissant légèrement entrouverte la porte du four pour que la vapeur s’échappe (j’ai coincé ma porte avec un bouchon)
- Sortir les rusks au bout de ce temps, les laisser encore sécher et durcir. Vous pouvez les mettre dans une boite en fer pour les conserver.
1 mug = 1 cup = 1 tasse = 250ml
Sources :
‘’ The French Refugees at the Cape ‘’ by Colin Graham Botha (of the Cape Archives)
second edition 1921.
‘’French speakers at the Cape in the first hundred years of Dutch East India Company rule : the European background ‘’ par Boucher, M. (Maurice), 1922-1987; Hiddingh-Currie Fund
‘’ Ces Francais qui ont fait l’Afrique du Sud « par Bernard Lugan Edition Bartillat ( en partie sur Gallica) Collection Gestes 1996
‘’The Huguenots of South Africa 1688 – 1988’’ by Pieter Coertzen publié par The Huguenot Society of South Africa. 1994
Wikipédia
Musée virtuel du protestantisme
http://www.capetown.at/heritage/history/explorers_merchants.htm
Les Huguenots Français d’Afrique du Sud – Annette Keaney 2017
https://desroulettessouslespieds.fr/recette-rusks-afrique-du-sud/
sujet intéressant que cette migration.
ps : le gris clair est un jeune juste pour moi en ce qui concerne la police.
Bonne continuation
Domi
Merci beaucoup. Je prends note du gris clair. Je me demandais justement la question hier. Je trouvais que c’était un peu fade et que cela manquait de relief. Je vais voir ce que je peux faire.