Langue Française et Lemon Atchar
En 1690, les Huguenots français dont on ne connait pas exactement le nombre, représentait à peu près le cinquième des colons (employés et soldats de la VOC exclus) dont le total était alors près de 800. Dès 1691, les autorités hollandaises n’encouragèrent plus l’immigration de nouveau Huguenots au Cap, ce qui aurait naturellement retardé l’assimilation des français déjà établis. Elle demanda de préférence des colons Hollandais ou Allemands.
La première génération de Huguenots français forma un groupe plutôt homogène, mais la génération suivante, grandissant dans un milieu étranger, s’assimila graduellement au reste de la population. Il semble donc que l’histoire des Huguenots, en tant que groupe plus ou moins homogène, s’arrête au début de la troisième décennie du 18ème siècle
L’abbé de la Caille (né le 15 mars 1713 à Rumigny Ardennes et mort le 21 mars 1762 à Paris) est l’un des principaux astronomes français du XVIIIe siècle, membre de l’Académie Royale des Sciences) Il réside au Cap de 1751 à 1753 et déclare que les enfants des réfugiés avaient appris le français, mais qu’ils ils étaient maintenant âgés, et que la seconde génération connaissait seulement le hollandais.
Abbé de la Caille
‘’L’Abbé de la Caille a en effet effectué une longue mission dans l’hémisphère austral, d’octobre 1750 à juin 1754, où il a été envoyé pour mesurer l’arc du méridien. Il y fait peu d’observations dans le domaine de l’histoire naturelle mais en rapporte une collection considérable, notamment d’oiseaux, utilisée en particulier par Mathurin Jacques Brisson (1723-1806).
Après avoir construit un observatoire en Afrique du Sud au Cap, il effectue en revanche un nombre impressionnant d’observations astronomiques. Il termine son séjour austral à ‘l’Ile de France, puis à l’Ile Bourbon , aujourd’hui respectivement Îles Maurice et de La Réunion, de janvier 1753 à février 1754, période au cours de laquelle il effectue un relevé géodésique de l’Île-de-France.’’
François le Vaillant
Le Vaillant qui séjourna au Cap en 1771 remarqua:
‘’ Je n’ai trouvé dans ce canton (Franschhoek) qu’un seul vieillard qui parla français ; plusieurs familles cependant conservent et écrivent encore leur nom d’origine. J’y ai connu des Malherbe, des Du Toit, des Rétif, des Cocher, et plusieurs autres dont les noms nous sont familiers.’’
”François Levaillant (parfois écrit Le Vaillant),( né le 6 Août 1753 à Paramibo , capitale de la Guyane néerlandaise – aujourd’hui Suriname- et mort le22 novembre 1824 à La Noue près de Sézanne) est un explorateur, collectionneur et ornithologue françaia.
En 1780 , il part aux Pays-Bas où il rencontre Jacob Temminck, alors trésorier de Compagnie néerlandaise des Indes Orientales . Impressionné par le jeune homme, Temminck l’envoie dans la province du Cap en 1781. Il collecte des spécimens dans la région et fait notamment deux voyages, l’un à l’est du Cap et un au nord de la rivière Orange et dans le Grand Namaqualand.”
Il fait paraître le Voyage dans l’intérieur de l’Afrique (1790, 2 volumes) qui connaît un immense succès et qui est rapidement traduit dans de nombreuses langues.
Deux décennies plus tard, l’anglais Barrow fit la même constatation concernant la langue française. (Sir John Barrow, né le 19 juin 1764 dans le hameau de Dragley Beck, dans la paroisse d’Ulverston dans le Lancashire et mort le 23 novembre 1848) est un explorateur et administrateur britannique
Sir John Barrow
Ainsi que l’écrit Ferdinand Brunot dans son « Histoire de la Langue Française des origines à 1900 : ‘’ Ainsi en moins d’un siècle, le résultat cherché était obtenu. Il ne resta comme témoins de la vie temporaire de notre langue en Afrique que quelques noms de lieux : Hermitage, La Gratitude, Le Repos, et des noms de diverses familles : Villiers, Alliers, du Plessis etc…dont les membres portent les prénoms français de Jean Pierre, François et ainsi de suite ‘’
Selon Graham Botha, beaucoup de ces noms, à l’origine français sont méconnaissables aujourd’hui, en raison des altérations phonétiques auxquelles ils ont donné lieu en passant par une prononciation hollandaise. Certains noms qui avaient une signification spécifique ont même été traduits : par exemple
L’oiseau est devenu Vogel
Du bois – Van den Bosch
La Croix – Van der Cruyse
Le Roi – Koning
Le Blanc – de Witt
Chevalier – Ruyete
Du Pré – Van der Wyde
Dupont – Verbrugge
Crosnier – Cronje
Quand on regarde le passé avec un recul de 300ans, il est assez ironique de penser que le Français ait disparu si vite, mais que L’Afrique du Sud qui est l’un des pays les plus culturellement diversifiés au monde, possède 11 langues officielles.
- Ndebele
- Northern Sotho
- Sotho
- SiSwati
- Tsonga
- Tswana
- Venda
- Xhosa
- Zulu
- Afrikaans
- English
Et un peu d’épices pour finir la journée
Lemon Atchar
Ingrédients
1kg de citrons
75ml de gros sel
500ml de vinaigre de vin blanc
250ml Huile
2 piments verts épépinés et coupés en lanières
10ml de graines de moutarde
19ml de graines de cumin
10ml de coriandre
50ml de sucre
Méthode
Frottez les citrons avec une brosse dure et coupez-les en quartiers
Enlevez tous les pépins
Mettez-les dans un récipient et couvrez les de sel en mélangeant bien
Versez le vinaigre par-dessus
Couvrez et laissez macérer pendant 36 heures
Egouttez les citrons afin d’enlever le liquide accumulé dans le bol
Mélangez le hile, les piments, les épices et le sucre et versez sur les citrons
Mélangez bien, versez dans un bocal
Mettez au frigidaire
Sources
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas-Louis_de_Lacaille
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Levaillant
https://en.wikipedia.org/wiki/Sir_John_Barrow,_1st_Baronet
A Table at the Cape Helmine Myburgh Jonathan Ball Publishers 199