T comme Trie-sur-Baïse
Des origines au 19ème siècle .
Les origines de la ville d’où vient l’arrière-arrière-grand-mère. L’élusive Magdeleine (Marie) Capdecoume. En recherchant des informations sur le canton de Trie, je me suis aperçue qu’un des villages se nomme VIDOU. L’acte de décès de Magdeleine porte la mention ‘’ fille de Jean et Bertrande Vidou ‘’. Et encore un mystère à éclaircir.
En voyant les dates, au moment de la naissance de l’ancêtre (1831/1834 ?), la vie au village devait être quelque peu mouvementée.
Ce billet est une compilation de Wikipedia, www.paysdetrie.fr,www.loucrup65.fr.
Merci ὰ la grande toile pour ceux qui sont bien loin.
Carte-Trie-sur-Baise-Carte-de-Cassini-entre-1756-1789
‘’Trie-sur-Baïse est une de ces villes nouvelles appelées ” Bastides ” qui ont été fondées au XIIIe siècle et XIVe siècle dans le Sud-Ouest de la France dans un contexte d’essor démographique et d’affirmation du pouvoir royal. Le contrat de paréage, acte de fondation de la ville, est signé en 1323, entre, Jean de Trie, représentant du roi, le seigneur de Duffort Bernard de Manas, le seigneur de Puydarrieux Géraud d’Esparros et un représentant de l’Abbaye de l’Escaladieu, l’abbé Roger de Mauléon. Le nom de la ville s’inspirerait ainsi de celui de Jean de Trie, sénéchal de Toulouse
Dans ce contrat, les seigneurs cédaient des lieux malfamés et incultes pour fonder la Bastide. Perdant des terres sans valeur, ils récupéraient par la suite grâce aux droits féodaux une somme d’argent non négligeable qu’ils partageaient avec le roi. Si les avantages d’un tel projet ne font pas de doute pour eux, le plus difficile reste à faire : faire venir les habitants. Eux tiraient avantage de la » Charte des coutumes » qui prévoyait l’existence d’une seule classe de citoyens, tous égaux, tous libres : classe qui était de surcroît protégée par l’existence même d’une Bastide. Apparaît également dans cette Charte une certaine humanisation de la justice avec la substitution de l’amende aux châtiments corporels.
Cependant les futurs habitants se voyaient imposer de construire les « monuments » publics, les fortifications et la citadelle de leurs propres deniers. A noter qu’il était aussi prévu que le jour de marché serait le mardi. A Trie, cette habitude subsiste toujours 8 siècles plus tard. Enfin, la chapelle Notre Dame des Neiges qu’on appelait aussi « las Nèus » (les Neiges) fut commencée en 1325.
Notre Dame des Neiges
La ville se construisit, son fonctionnement se mit en place. Et comme annoncé, les habitants de Trie durent se ruiner pour construire leur Bastide : monuments publics, églises, fortifications. Les terres, auparavant sans valeur, commençaient à être défrichées : bientôt elles pourraient être productrices. La Bastide, encore à l’état embryonnaire, se développait petit à petit dans la précarité… lorsqu’arrivèrent les Anglais.
Durant la guerre de 100 ans le prince de Galles dit Prince Noir mène, en 1355, une dévastatrice expédition dans le Sud-Ouest. Trie est assiégée et prise. Les pillages se succèdent alors.
La reconstruction de la ville est permise avec l’arrêt des saccages en 1363. Les Carmes fondent un monastère en 1365. Les fortifications sont achevées et une citadelle abrite des soldats en stationnement. Deux hôpitaux sont édifiés : l’hôpital Saint-Antoine est destiné aux pèlerins de passage et l’hôpital Saint-Jacques est consacré aux plus pauvres. La ville s’enrichit et connaît son âge d’or au XVe siècle. Symbole toujours visible de cette prospérité, l’église entre en construction en 1444.
Dans la seconde moitié du XVIème siècle, Trie fut touchée par les guerres de religion comme le reste de la région. Ces guerres de religion marquèrent fortement l’histoire de Trie. Au mois d’août 1569, une troupe de Montgonmery (capitaine réformé), passa à Trie pour se rendre à Navarrenx. La ville était certainement sur ses gardes et put fermer ses portes à l’approche du capitaine Huguenot.
Le Blason de Trie.
Écartelé : au premier de gueules à trois coquilles d’or, au deuxième et au troisième d’azur à trois fleurs de lys d’or, au quatrième d’or à trois pals de gueules.
Le monastère des Carmes
Par contre, le monastère situé à l’extérieur de la bastide, mal protégé, subît impuissant les assauts furieux des troupes protestantes. Le couvent fut brûlé et détruit de fond en combles. L’église échappa à la destruction. Les habitants du monastère (entre 20 et 25 personnes) furent tués, mutilés puis jetés dans le puits du cloître. De plus, les intempéries détruisaient les récoltes et plongeaient les habitants dans une famine des plus graves. Plusieurs personnes succombèrent en 1592. Au préalable, Trie avait été frappée durant trois mois par la peste (1589-1590).
Au XVIIème siècle, Trie était régulièrement traversée par des troupes de soldats et devait donc payer des sols (anciens sous) à ces derniers. Ainsi Trie, qui était célèbre pour le grand nombre de passages qu’elle subissait, a vu s’épuiser ses deniers publics et privés.
En 1654, la peste ravageait une nouvelle fois le pays. Et cette misère fut accrue par d’autres évènements dramatiques. En 1660, Audijos, un Béarnais qui était à la tête d’une troupe de pillards de trois mille personnes, arriva à Trie. Les portes lui étant fermées, il brûla la banlieue. La grêle détruisit aussi la totalité des récoltes en 1693.
Le XVIIIème siècle fut pratiquement la copie conforme du XVIIème. En effet, la peste sévit de nouveau en 1721 alors que la grêle mît à sac les récoltes en 1762.
Lors de la Révolution tout se passa dans le calme à Trie.
En 1793, Trie eut son club de Jacobins appelé « La Société Montagnarde et Républicaine de Trie ».
En 1832, l’insurrection des paysans, qui ne voulaient pas payer de taxe et être plus libres, provoqua une émeute qui fit plusieurs blessés et occasionna de nombreuses dégradations. Le mouvement, qui n’était pas une sédition, prit une ampleur énorme : 6000 personnes, disait-on, y participèrent, si bien que la ville dut retirer les taxes sur le champ. Mais c’est la prospérité de Trie qui en pâtît longtemps. Lors des élections de 1848, le canton de Trie suivit le mouvement général et vota à une majorité écrasante : Louis Napoléon Bonaparte. Mais avant 1848, le cens de 200 francs ne permettait qu’à 26 électeurs sur les 9817 habitants du canton de Trie de voter.’’
Sources
www.archivesenligne65.fr
Wikipedia
www.archivesenligne65.fr
www.loucrup65.fr