R comme Rouenneries (Marchande de)
La marchande (élusive) de Rouenneries c’est mon arrière-arrière-grand-mère que je poursuis inlassablement, mais la Dame est bien difficile à cerner.
Donc Magdeleine (ou Marie) Capdecoume nait à Trie sur Baïse, probablement en 1834 (Emile l’arrière-grand-père est né le 16 Juin 1870 de père inconnu et sur son acte de reconnaissance daté du 2 Juillet 1886 à 9 heures du matin, l’âge de Magdeleine est de 52 ans).
Elle décède à Tarbes le 1er Octobre 1910, et l’acte d’état civil mentionne ‘’fille de Jean et Bertrande Vidou’’ .Et encore un mystère à éclaircir !
Etait-elle colporteuse, marchande ambulante, vendait-elle sur les marchés ? Qui sait ?J’imagine en tout cas que la vie ne devait pas être facile, seul avec un enfant à élever.
La piste de Magdeleine m’a conduite sur la piste des rouenneries dont j’ignorais tout et j’ai encore beaucoup à apprendre, de la filature à la teinture des couleurs à l’utilisation de la garance pour les différents roses, rouges et mauves. Il semble que le Vaucluse ait été un grand pourvoyeur de garance, lorsque l’on cessa de l’importer d’Asie. ‘’ En 1839, on compte cinquante moulins à garance dans la région qui envoient leur production sur Rouen.
La rouennerie est une toile en laine ou en coton, d’abord fabriquée à Rouen, où dominent des couleurs comme le rose, le violet et le rouge et dont les dessins ou les reliefs résultent de la disposition des fils teints avant le tissage.
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Rouenneries :
Toiles de coton peintes que l’on tire des fabriques de Rouen, ou qu’on fabrique ailleurs par imitation.
Rouen est un port sur la Seine, comprenant jusqu’au Pont Boieldieu, un port maritime accessible pendant la marée aux navires d’un tirant d’eau de 7 m et un port fluvial en amont de ce port. IL permet les importations de cotons américains, de pétrole, de charbon, de vins
Au début du 18ème siècle, un riche marchand n’ayant pu vendre son stock de coton, alors utilisé pour la fabrication des mèches de chandelle, décide de faire filer et tisser cette fibre. Le succès du nouveau tissu est foudroyant.
Cette toile de coton, appelée Rouen (an) au début, a été nommée ensuite comme rouannerie(1798) puis corrigée en rouennerie en 1800.
Le mot désignait des tissus de coton, comprenant du reste de nombreuses variétés mais qui, d’une manière générale, présentent de petits dessins en rayures ou en quadrillages, résultant de I ’emploi d’une chaine ourdie par effet de deux ou plusieurs couleurs, tramée également en plusieurs couleurs analogues.
Les dessins ou effets de relief résultent de 11 agencements de fils teints avant le tissage. La rouennene » bat en brèche le tissus hollandais (‘’ guinée’’). Elle devient rapidement célèbre, de même que les indiennes .L’essor du tissage et de la filature du coton, au début du 18ème siècle, inaugura le développement industriel de Rouen.
Son dérivé ROUENNIER, IERE n. 1870 Se disait de la personne qui fabrique (fabricant de rouennerie) ou vend de la rouennerie (marchand de rouenneries
Dans la mémoire des Marchands de Toile on peut lire :
‘’Après 1875 le MARCHAND de TOILE succède au colporteur et se spécialise dans la vente, à domicile, du drap et de ses dérivés. Le MARCHAND de TOILE exerce dans la deuxième partie du 19éme siècle jusqu’à son changement de nom : NEGOCIANT-VOYAGEUR vers 1920.C’est sous cette appellation qu’on le connait encore aujourd’hui.
Issus de ce que l’on a qualifié de TERRE SAINTE (Cézallier, Artense) les premiers marchands partaient (6 à 9 mois de l’année) en tournée à pieds puis avec le cheval et la charrette (maringotte) spécialement aménagée pour recevoir les pièces entières de toile. Ils vendaient dans toute la France et même en Algérie.
Dans un climat de grande confiance avec leurs clients ils ont pratiqué très tôt le crédit sans frais.
Le marchand fait presque partie de la famille et ne se contente pas de vendre des produits mais il sert aussi de confident et de conseil.’’
Sources
Cercle Généalogique du Pays de Caux
http://lamemoiredesmarchandsdetoiles.fr
Forums de généalogie, entraide généalogique – Filae.com
Wikipedia