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AZ Challenge – Lettre K

Lettre K

K comme Kyrielle

Après m’être creusée la tête pendant pas mal de temps à jouer avec la lettre K, K comme Kafka, Krach, papier Kraft, je commençais à être à saturation, submergée pour ainsi dire par une pléthore, tiens  ? une kyrielle d’informations. Et comme une surprise en cache une autre, en cherchant l’étymologie du mot, j’ai appris que c’était une ancienne forme de poésie datant des troubadours et dont une illustration parfaite est ‘’ La Ballade de Pendus’’ de François Villon.

‘’Kyrielle ou rime kyrielle est aussi une ancienne pièce de poésie française formée de vers octosyllabes à rimes plates, divisée en petits couplets égaux et terminés par le même mot qui servait de refrain.’

D’ après Wikipédia,‘’Une kyrielle désigne une longue suite de notes de musique.Une kyrielle est un chant liturgique proche de la litanie.En versification, une kyrielle est la répétition d’un même vers en fin de chaque strophe (comme dans la Ballade des pendus de François Villon).Le jeu des kyrielles est un jeu de mots consistant à enchaîner des mots ou des expressions en reprenant comme première syllabe la dernière syllabe de l’expression précédente comme dans la célèbre chanson en laisse Trois petits chats’’

”L’Épitaphe de Villon ou ” Ballade des pendus “

Frères humains, qui après nous vivez,
N’ayez les cœurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s’en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Se frères vous clamons, pas n’en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Par justice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n’ont pas bon sens rassis.
Excusez-nous, puisque sommes transis,
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l’infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

La pluie nous a débués et lavés,
Et le soleil desséchés et noircis.
Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais nul temps nous ne sommes assis
Puis çà, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charrie,
Plus becquetés d’oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Prince Jésus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu’Enfer n’ait de nous seigneurie :
A lui n’ayons que faire ne que soudre.
Hommes, ici n’a point de moquerie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre

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