H comme Hyppolite (Hypolite) Hubert
(En suivant les nouvelles lignes de chemins de fer)
Quand j’ai commencé à rechercher les ancêtres du côté Hubert, je suis partie de ma mère et j’ai remonté la branche. Ma mère étant née à Tarbes, j’étais persuadée que la famille était originaire du Sud-Ouest ; grosse erreur. En navigant je suis donc en fait arrivée à Angoulême où est né mon grand-père Maurice Hubert, de là petit voyage virtuel à Nantes où j’ai retrouvé Jules Narcisse Hubert, l’arrière-grand-père. Un petit saut de plus à travers la France en diagonale et hop je suis arrivée dans la Marne, à Vitry la Ville avec Laurent Narcisse Hubert, l’arrière arrière-grand-père né en 1842. Là, j’ai commencé à être complètement estomaquée, car j’étais très loin de Tarbes et je ne comprenais pas bien la migration.
Et puis, coup de théâtre final je découvre Hyppolite à Châlons sur Marne le 3 Novembre 1809, déposé dans la boite à bébés de l’hôtel Dieu à minuit.
Comme j’ai vécu à Châlons sur Marne toute mon enfance, j’ai trouvé la coïncidence absolument bizarre. Donc, je suis repartie dans l’autre sens, à partir d’Hyppolite en vérifiant toutes les données, et il n’y a pas de doute, Hyppolite a bien été déposé à l’Hôtel Dieu à l’endroit où est maintenant la poste. Le seul vestige de l’hôpital est son portail qui a été intégré dans le nouveau bâtiment et dans un sens, c’est bien que cette porte qui a accueilli tant d’enfants trouvés ait été conservée. D’après l’acte de naissance, le nourisson semblait ‘’ nouvellement né ‘’et était emmailloté d’un lange avec de la dentelle et d’un bonnet. Il doit son nom de famille au fait qu’il a été recueilli le 3 Novembre et que selon l’usage on donnait aux enfants trouvés le nom du Saint du jour.
(Pour l’année 1809 à Châlons, on a enregistré 33 enfants trouvés et 32 enfants hors mariage, selon le registre des naissances.)
Donc Hyppolite grandit et il devient garçon charpentier. Il rencontre Savine Daviot, née à Vitry la Ville le 21 Août 1809. Elle est couturière, ils se plaisent et ils décident de se marier. Mais comme jamais rien n’est simple pour Hyppolite, il lui faut un acte de naissance officiel qui sera dressé le 25 janvier 1834 par l’officier d’état civil faisant office de maire et légalisé le même jour par le président du tribunal civil de Châlons.
Le 4 février 1834, à Coupetz, le mariage a lieu. Comme Hyppolite a dû se sentir seul pendant pas mal d’années, ils ont six enfants entre 1835 à 1845 (la dernière-née Marie Rosalie ne vivra que du 4 au 17 juin 1845).
A un moment donné, Hyppolite, probablement à cause de sa formation de charpentier va commencer à travailler pour les chemins de fer qui commencent à se développer dans toute la France. Je ne sais pas quand la famille a fait le transfert sur la ligne d’Orléans, mais quand Hyppolite meurt à La Rochelle le 5 mars 1861 il est chef poseur de voies
L’un des déposantsde l’acte de décès est Cyrille Arsène Hubert, le fils ainé, mécanicien et je suis sur ses traces mais sans succès pour le moment. Il reste aussi les trois filles, Marie Esmérie, Marie Flore et Marie Honorine que je cherche toujours.
En 1868, Laurent Narcisse, le deuxième fils épouse Elise Joséphine Guignard à Cangey en Indre et Loire, et de là, je retrace le parcours de la branche jusqu’à aujourd’hui.
Tous les hommes (Hubert) ont travaillé sur les lignes de chemins de fer et probablement aussi les femmes puisque Savine, la veuve d’Hyppolite était employée à la gare d’Amboise au moment du mariage de Laurent Narcisse.
Sources
Archives en Ligne de la Marne 51
Wikipedia
Rail et mémoires
SNCF Histoire
Gallica